Citation du jour

"Faites confiance à votre instinct. Il vaut mieux que les erreurs soient les vôtres, plutôt que celles de quelqu'un d'autre." Billy Wilder .

samedi 25 juin 2011

Visite insolite


Quant une poule décide de couver, mais que la basse-cou ne compte aucun coq, c'est ennuyeux. Très ennuyeux, surtout pour la poule. Inutile de lui dire "Ma cocotte, là tu bosses pour rien", elle ne veut rien entendre. Elle veut couver, elle couve ! Alors, il faut bien trouver une solution.
Papi s'est souvenu d'une ferme où nous pourrions avoir des oeufs fécondés. Cette ferme, il l'a connue il y a une trentaine d'années. Toutefois, il me prévient : "Elle existe encore mais je ne sais pas comment elle est aujourd'hui. A l'époque, c'était un vrai foutoir. Vieilles voitures, fourgons, tracteurs, ci et là. Tas de fumier un peu partout. Animaux en liberté : veaux, vaches, cochons, chiens, chats. Je n'en dis pas plus, tu verras."

L'endroit vaut en effet le détour. A chacun de mes pas, j'allais de surprise en surprise.
Une bonne dizaine de bâtiments. Impossible de savoir lequel est l'habitation.

Si les veaux, vaches et cochons sont aujourd'hui parqués, partout chiens, chats, coqs et poules se promènent. Au total 25 chiens. Pour s'abriter, vieilles lessiveuses, carcasses de machines à laver ou cuisinières, bidons ... Quant aux poules, et là il doit bien y en avoir pas loin d'une centaine, certaines se promènent avec une dizaine de poussins. Où pondent-elles ? Je n'ai rien vu qui ressemblait à un poulailler.
Mais le plus surprenant c'est l'état du site. Avez-vous déjà vu un dépôt d'ordures à ciel ouvert ?
Vous voyez cette photo ?



Même si elle n'a pas été prise sur place (je n'ai pas osé), c'est exactement ce que j'ai vu. Ces gens là ne s'embêtent pas à déposer leurs ordures ménagères au bout du chemin, les jours de passage des éboueurs. Ils doivent se contenter de jeter leur poubelle dans la cour. Parcourir le terrain est un vrai défi. Bouteilles, boites de conserves, os, pots de yaourts ..., j'ai même vu des sacs de ciments qui avaient perdu leur enveloppe et s'étaient durcis avec les intempéries. Sans compter quelques abris débordant de détritus divers.

Fort heureusement, nous avons choisi notre jour : il faisait chaud et ... sec. J'imagine les jours de pluie.
Comment imaginer qu'un couple puisse vivre dans cet endroit ? Et pourtant, il fallait se rendre à l'évidence, c'était bien le cas.
Elle – la fille des anciens fermiers aujourd’hui disparus - rentrait des champs avec son tracteur et la faucheuse. Lui – probablement son mari - s'occupait du bétail.
Je m'attendais à rencontrer des gens à l'image du site. Surprise. Un couple tout à fait ordinaire, comme on en rencontre tous les jours.
L'habitation ? Nous avons fini par la voir. Au milieu d'une bâtisse délabrée, trois marches déformées, une vieille porte en bois sans serrure. Une pièce avec au centre une table qui n'a jamais dû connaître le contact d'une éponge. Tout autour, des placards ouverts chargés de vieux journaux et déchets. Autant sur le sol. Des morceaux de lard accrochés aux poutres, autour desquels des essaims de mouches.
De cette visite, lundi dernier, ma mémoire n'a pas su ou pu tout retenir. Mais depuis, je me demande encore comment ces gens peuvent vivre dans un tel endroit ?


jeudi 16 juin 2011

Bricolage, suite et fin

Et oui, je sais, inutile de me le rappeler. J'avais dit trois jours et cela en fait dix. Je n'ai pas non plus mis tout ce temps pour la faire cette fameuse table. Le pied terminé, je me suis attaquée à d'autres occupations. Puis je suis revenue pour travailler la planche. Nouvel arrêt et enfin le carrelage. Aujourd'hui elle est terminée.
Pour être honnête, il me faut bien l'avouer, c'est une oeuvre à six mains.
J'ai squatté l'atelier de papi qui, comme à son habitude, a voulu mettre son petit grain de sel à mon travail en m'aidant, notamment, à faire les coupes des bordures, mais pas seulement. Profitant de mon absence dans son antre (ne le lui répétez pas, après une très mauvaise nuit de sommeil, j'étais allée faire une petite sieste), il en a profité pour les mettre en place.
Il ne me restait plus qu'à procéder à la pose du carrelage. Là, c'est mon homme qui est intervenu. Je le voyais tourner en rond ne sachant que faire. La journée touchait à sa fin et le temps était tristounet, il pleuvait.
Tu pourrais me préparer la colle.
Quelle aubaine, une occupation. Il ne s'est pas fait prier.
Et finalement, la pose du carrelage s'est faite à quatre mains. L'un encollait, l'autre posait, tout en inversant les rôles d'un carreau à l'autre. Sachant que nous n'en avions que huit, j'ai dû en coller quatre. C'est peu mais suffisant pour apprendre. Je n'irai pas jusqu'à refaire le sol de mon salon, certes, mais une autre table pourquoi pas.

La voici, cette réalisation à six mains : Papi, Doudou et moi-même.

Pas aussi jolie que celle que j'aurais souhaitée mais elle fera l'affaire.
Ma petite Mouette m'avait suggéré de la faire jaune et bleue, couleurs d'un célèbre apéro. Malheureusement je n'avais pas ça en stock. Toutefois, elle m'a donné une idée que je vais creuser pour une prochaine création.

lundi 6 juin 2011

Bricolage

Attention, je me lance dans le carrelage.
Côté travaux maison, papiers peints, peinture, pose de lambris, ... je connais. Mais je ne me suis jamais essayée au carrelage.
Pour être honnête, je ne vais pas non plus me lancer sur un sol.
En fait, j'ai 32 cm2 à couvrir. Ne vous moquez pas. Il y a un début à tout.
Depuis longtemps, je cherchais une table pour mon balcon. L'inconvénient de vivre à la campagne et d'avoir de l'espace, c'est qu'on a tendance à entasser un tas de bric à brac. Mettre son nez dans tout ce fatras donne parfois des idées. J'y ai trouvé un pied de machine à coudre Singer. Une fois poncée et repeinte, elle a retrouvé une nouvelle jeunesse. Maintenant, il faut trouver de quoi la couvrir. Une planche fera l'affaire, et ... je l'ai. Mais, avec les intempéries, j'aimerais éviter de laisser le bois brut, peint ou teinté. Pourquoi pas du carrelage ? Sympa, non ? Un petit coup d'éponge et c'est nickel. J'ai quelques carreaux qui conviendront parfaitement.
La colle, me direz-vous. Hé ! je l'ai ! Mon homme, qui bricole aussi à ses heures, en a conservé un fond de sac qui suffira largement.
Et voilà en trois jours et un peu d'huile de coude, je vais avoir une table toute neuve pour pas un sou. Quoique ... encore faut-il que je colle mes fameux carrelages.