J'ai déjà fait quelques apparitions sur ce blog sans jamais, il est vrai, avoir pris la parole pour la bonne et simple raison qu'on ne me l'a pas donnée. Mais aujourd'hui, je voudrais réparer cette injustice.
Chamouette, tu ne manques pas de prendre de mes nouvelles à chacun de tes appels, mais ta Mom te dit-elle bien tout ? A vrai dire, je n'en sais rien, car neuf fois sur dix, je suis en vadrouille dans le bois quand tu téléphones. Que veux-tu la météo clémente m'incite à prendre l'air ! Je vais donc te donner des nouvelles et te raconter la petite vie de ton Précieux. (J'aime quand tu m'appelles "mon Précieux").
Comme tu peux le constater sur cette photo, je suis toujours aussi beau . J'ai une ligne de rêve, un poil superbe. J'ai bien deux ou trois petits accros dus à quelques mauvaises rencontres. Avec Filou essentiellement. Ce matou m'exaspère. Tu me connais, je ne suis pas très sociable et susceptible parfois. Je ne supporte pas d'être importuné et ce jeune blanc bec le fait exprès, j'en suis sûr. Malgré les corrections que je lui inflige, il persiste. Je l'aurai un jour, je l'aurai crois-moi.
Mais je ne passe pas mon temps à le pourchasser. Je prends plaisir à trainer au fond du bois, près du poulailler. Je m'étale sous un rayon de soleil et surveille les poules. Attends, je ne t'ai pas dit, les poules, les dernières arrivées, tu ne les connais pas. Si tu les voyais ... Une, surtout. Rikiki, noire au cul blanc. Et oui, elle a le cul pelé. En plus, elle va tous les jours sur le nid, puis en repart en chantant à tue-tête. Tu te dis "elle est moche mais elle pond, c'est déjà ça". Pas du tout. Pas un oeuf ! Elle ferait mieux d'en pondre un de temps en temps, au lieu de jouer les divas. Si elle croit qu'ils vont la nourrir pour rien, elle se berce de douces illusions.
Sinon, je vais aussi sous l'auvent de ta cabane. J'y suis bien, je m'y prélasse, à condition que Ambre, la chienne des voisins, ne pique pas sa crise quotidienne en aboyant pendant une heure ou deux. Toujours aussi attaquée de la caboche celle-là.
Quand je suis dans la maison, j'ai mes petits coins favoris. Un en particulier. Ta Mom a posé, dans ta chambre devant la fenêtre, un tabouret de bar avec un petit coussin bien moelleux. Aaaah ce tabouret, je m'y prélasse des heures, derrière la vitre au soleil. Il m'arrive aussi de m'installer sur les oreillers de ton lit. D'ailleurs, entre nous, ils sont bien douillets. Tu aurais dû les prendre avec toi.
Un petit moment que j'aime bien aussi, c'est le soir, quand ta Mom s'installe devant la télé. Je m'allonge près d'elle, elle laisse toujours une petite place pour moi. Elle me fait tout plein de calins, et me gratouille le ventre. J'adoooooore.
Comme tu peux en juger, je mène une petite vie tranquille : sieste, ballade, rouste à Filou, repas, sieste, calins, etc. La belle vie, quoi.
Là, maintenant, je suis fracassé, je crois que mon coussin m'appelle. Je ne voudrais pas le faire attendre. Pour ton prochain coup de fil, donne moi rendez-vous. Je te promets, je ferai un effort.