J’étais à la recherche d’un poême de Victor Hugo (La retraite de Russie)
et voilà, comme ça, sans le vouloir,
je me retrouve par hazard devant mon poême préféré.
C’est moi, l’albatros. Je vole dans mes rêves, majestueuse, libre, la tête dans les nuages et les pieds cloués au sol.
C’est moi, l’albatros. Je vole dans mes rêves, majestueuse, libre, la tête dans les nuages et les pieds cloués au sol.
Claire
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
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