Ce que je retiens le plus de mon enfance, je crois, c'est cette époque de liberté, d'insouciance.
Nous vivions à la campagne, et partions à pied, à vélo, parcourir les champs, les bois ...
Que pouvions-nous craindre ? De mauvaises rencontres ? Non, si ce n'est une vache irascible au milieu d'un pré, voire un taureau (mais bien que mômes, nous avions l'instinct de conservation et étions prudents vis à vis de ce dernier surtout).
Je me souviens d'un pré en particulier, entouré de bois, isolé. Au milieu, un arbre mort (touché par la foudre il me semble). Nous l'appelions le désert car nous y avions trouvé des crânes de bovins (mémoire de gosse, car en fait il n'y avait peut être qu'un crâne ... !).
Ah ... et la pêche aux tétards.
Près d'une ferme, une petite marre remplie de grenouilles.
Nous avions fabriqué une passoire avec un morceau de bois au bout duquel nous y avions accroché une boite de conserves percée. Ainsi outillés, nous allions pêcher les tétards. Les pauvres ! Une fois transvasés dans un bocal, c'était l'oubli. Combien de futures grenouilles avons-nous ainsi empêcher de voir le jour ?
Notre village avait été détruit pendant la seconde guerre mondiale, il y avait encore quelques rares petites maison en bois, des baraquements comme on les appelait.
Dans un, vivait une famille ... particulière. Une femme courageuse mariée à un "bon à rien" alcoolique de surcroît. Combien de fois l'avons-nous surpris sur le pas de sa porte entrain d'uriner. Et oui ! Debout et fier.
Deux enfants, un peu plus âgés que moi il me semble. Le garçon, c'était notre idiot du village. Pas méchant pour deux sous mais le pauvre, qu'est-ce qu'on a pu lui faire endurer ! Pas seulement, nous les mômes, mais aussi tous les adultes. Ce gosse, il lui manquait des doigts à une main. Ce serait un oncle qui aurait voulu lui montrer comment on tuait les canards en mettant leur tête sur le billot et d'un coup de hache on leur coupait le cou. "Mets ta main, je vais te montrer". Vrai ? Je n'en sais rien, c'est l'histoire que j'ai entendue gamine. Ce qui est certain, c'est que ce pauvre gosse avait réellement des doigts en moins.
A suivre ...
Nous vivions à la campagne, et partions à pied, à vélo, parcourir les champs, les bois ...
Que pouvions-nous craindre ? De mauvaises rencontres ? Non, si ce n'est une vache irascible au milieu d'un pré, voire un taureau (mais bien que mômes, nous avions l'instinct de conservation et étions prudents vis à vis de ce dernier surtout).
Je me souviens d'un pré en particulier, entouré de bois, isolé. Au milieu, un arbre mort (touché par la foudre il me semble). Nous l'appelions le désert car nous y avions trouvé des crânes de bovins (mémoire de gosse, car en fait il n'y avait peut être qu'un crâne ... !).
Ah ... et la pêche aux tétards.
Près d'une ferme, une petite marre remplie de grenouilles.
Nous avions fabriqué une passoire avec un morceau de bois au bout duquel nous y avions accroché une boite de conserves percée. Ainsi outillés, nous allions pêcher les tétards. Les pauvres ! Une fois transvasés dans un bocal, c'était l'oubli. Combien de futures grenouilles avons-nous ainsi empêcher de voir le jour ?
Notre village avait été détruit pendant la seconde guerre mondiale, il y avait encore quelques rares petites maison en bois, des baraquements comme on les appelait.
Dans un, vivait une famille ... particulière. Une femme courageuse mariée à un "bon à rien" alcoolique de surcroît. Combien de fois l'avons-nous surpris sur le pas de sa porte entrain d'uriner. Et oui ! Debout et fier.
Deux enfants, un peu plus âgés que moi il me semble. Le garçon, c'était notre idiot du village. Pas méchant pour deux sous mais le pauvre, qu'est-ce qu'on a pu lui faire endurer ! Pas seulement, nous les mômes, mais aussi tous les adultes. Ce gosse, il lui manquait des doigts à une main. Ce serait un oncle qui aurait voulu lui montrer comment on tuait les canards en mettant leur tête sur le billot et d'un coup de hache on leur coupait le cou. "Mets ta main, je vais te montrer". Vrai ? Je n'en sais rien, c'est l'histoire que j'ai entendue gamine. Ce qui est certain, c'est que ce pauvre gosse avait réellement des doigts en moins.
A suivre ...
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