C'était en Normandie.
Pour monter à l'étage, un escalier en bois qui grinçait, qui grinçait ...
Parquet sur tout l'étage, parquet qui grinçait, qui grinçait ...
Au fond du couloir, qui desservait les chambres, le grenier avec, là aussi,
un parquet qui grinçait, qui grinçait ...
Et la nuit ?
La nuit, il craquait, il craquait ...
Je me plaisais à croire qu'il s'agissait de fantômes.
Ils gémissaient le jour dès qu'on marchait sur leur chaine
et se vengeaient la nuit pour troubler notre sommeil.
En sous-sol, une cave comme on en fait plus.
On y accédait de l'extérieur de la maison, par un escalier, abrupt, très abrupt même.
Une petite porte qui, elle, couinait.
A l'intérieur, l'obscurité, des murs en pierre, ruisselants, le sol en terre battue humide, parfois détrempée.
On y stockait le cidre bouché et du cidre en tonneau.
Ma soeur détestait cette cave.
Quand nous avions une visite, il était coutume d'offrir du cidre bouché.
Etant l'aînée, ma soeur avait pour mission d'aller en chercher une bouteille .
Il n'était pas rare qu'elle me fasse un petit signe discret qui voulait dire
"Pitié, viens avec moi !".
Ces grands, on ne peut jamais compter sur eux !
Du haut de mes 8 ou 10 ans, j'y courrais. Moi, j'adorais y aller.
Après toutes ces années, je me demande bien pourquoi.
Cet endroit était tout ce que ma soeur exécrait : l'obscurité, l'humidité, l'odeur, mais aussi et surtout ses occupants.
Et oui, les crapauds y avaient élu domicile.
Il nous fallait avancer tout doucement pour ne pas leur monter dessus.
Leur couleur et celle du sol se confondaient.
Aujourd'hui, je n'ai pas de cave, et c'est bien dommage.
Si j'en avais une, vous n'y trouveriez pas du cidre mais du vin.
Ayant quitté la région des pommes, je me rabats sur le raisin.
Je n'ai pas perdu au change.
Et cette cave, ma grande soeur, je pense que tu ne rechignerais pas à y descendre !
Pour monter à l'étage, un escalier en bois qui grinçait, qui grinçait ...
Parquet sur tout l'étage, parquet qui grinçait, qui grinçait ...
Au fond du couloir, qui desservait les chambres, le grenier avec, là aussi,
un parquet qui grinçait, qui grinçait ...
Et la nuit ?
La nuit, il craquait, il craquait ...
Je me plaisais à croire qu'il s'agissait de fantômes.
Ils gémissaient le jour dès qu'on marchait sur leur chaine
et se vengeaient la nuit pour troubler notre sommeil.
En sous-sol, une cave comme on en fait plus.
On y accédait de l'extérieur de la maison, par un escalier, abrupt, très abrupt même.
Une petite porte qui, elle, couinait.
A l'intérieur, l'obscurité, des murs en pierre, ruisselants, le sol en terre battue humide, parfois détrempée.
On y stockait le cidre bouché et du cidre en tonneau.
Ma soeur détestait cette cave.
Quand nous avions une visite, il était coutume d'offrir du cidre bouché.
Etant l'aînée, ma soeur avait pour mission d'aller en chercher une bouteille .
Il n'était pas rare qu'elle me fasse un petit signe discret qui voulait dire
"Pitié, viens avec moi !".
Ces grands, on ne peut jamais compter sur eux !
Du haut de mes 8 ou 10 ans, j'y courrais. Moi, j'adorais y aller.
Après toutes ces années, je me demande bien pourquoi.
Cet endroit était tout ce que ma soeur exécrait : l'obscurité, l'humidité, l'odeur, mais aussi et surtout ses occupants.
Et oui, les crapauds y avaient élu domicile.
Il nous fallait avancer tout doucement pour ne pas leur monter dessus.
Leur couleur et celle du sol se confondaient.
Aujourd'hui, je n'ai pas de cave, et c'est bien dommage.
Si j'en avais une, vous n'y trouveriez pas du cidre mais du vin.
Ayant quitté la région des pommes, je me rabats sur le raisin.
Je n'ai pas perdu au change.
Et cette cave, ma grande soeur, je pense que tu ne rechignerais pas à y descendre !
Et tu oublies les souris dans le grenier. Merci petite soeur, finalement, aujourd'hui, ce sont de bons souvenirs. J'ai appris à être presque copine avec elles et je ne crois pas que les crapauds m'empêchent de dormir. Il est plus prudent de se méfier des gens que des animaux.
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