Certains nous flattent, d'autres, au contraire, nous agacent.
Quand j'étais à l'école primaire, notre maître d'école nous racontait les histoires de Bouzou, petit ours.
Je n'arrêtais pas de le dessiner en classe ou à la maison, ce qui a fait que ma mère s'est mise à m'appeler affectueusement son petit Bouzou. D'autant plus, que quand mes dessins étaient notés, j'avais toujours la meilleure note.
(Il faut dire que je brillais particulièrement dans cette discipline. Mais aujourd'hui, fini les crayons, le fusain ou les pinceaux ... ).
Quand j'entendais "Bouzou", c'est que tout allait très bien pour moi.
Ce qui était rare, car, comme j'étais une petite fille très espiègle et qui ne tenait pas en place, ma mère avait plutôt du fil à retordre avec moi.
J'étais toujours à courir par monts et par vaux, dans ce petit village de 300 âmes, dans les bois et champs environnants.
Mais au retour, il n'y avait pas de Bouzou, mais plutôt "sale gamine" et ... des claques au cul.
Mais peu m'importait, du haut de mes 8 ou 10 ans, je devais vivre ma vie et je la vivais sans me soucier du retour à la maison.
Avec les gosses de mon âge, nous disparaissions pour vivre quelques frissons au milieu des bois, ou simplement pour la cueillette, selon les époques, de noisettes, de jonquilles, mais aussi celle de mûres avec la ferme intention de les ramener à nos mères respectives afin qu'elles nous fassent de la gelée. Bien sûr, nous ne prévenions personne. Discrètement, nous prenions une timbale dans le placard et partions d'un pas décidé. Seulement, si la route descendait à pic pour aller aux mûriers, il fallait la remonter. Le retour nous prenait une petite heure à pied. Résultat, une fois arrivés au village, nous avions la bouche et les mains toutes rouges, et les timbales vides. Et de gelée, jamais nous n'en vîmes un seul pot. Des explications, nous devions en donner. Bizarrement ma mère ne se fâchait pas. Bien au contraire, chaque fois, elle en riait. Je pense, aujourd'hui, qu'elle se moquait. Non ?
Mais le temps a passé. Entrée au collège, et j'étais toujours ... Bouzou.
Maman, je ne suis plus un bébé. Arrête de m'appeler comme ça.
Peut être, peut être, mais pour moi tu seras toujours mon petit Bouzou.
... Je vous rassure, elle a fini par comprendre mais je devais bien avoir 14 ou 15 ans.
Il était temps !
Quand j'étais à l'école primaire, notre maître d'école nous racontait les histoires de Bouzou, petit ours.
Je n'arrêtais pas de le dessiner en classe ou à la maison, ce qui a fait que ma mère s'est mise à m'appeler affectueusement son petit Bouzou. D'autant plus, que quand mes dessins étaient notés, j'avais toujours la meilleure note.
(Il faut dire que je brillais particulièrement dans cette discipline. Mais aujourd'hui, fini les crayons, le fusain ou les pinceaux ... ).
Quand j'entendais "Bouzou", c'est que tout allait très bien pour moi.
Ce qui était rare, car, comme j'étais une petite fille très espiègle et qui ne tenait pas en place, ma mère avait plutôt du fil à retordre avec moi.
J'étais toujours à courir par monts et par vaux, dans ce petit village de 300 âmes, dans les bois et champs environnants.
Mais au retour, il n'y avait pas de Bouzou, mais plutôt "sale gamine" et ... des claques au cul.
Mais peu m'importait, du haut de mes 8 ou 10 ans, je devais vivre ma vie et je la vivais sans me soucier du retour à la maison.
Avec les gosses de mon âge, nous disparaissions pour vivre quelques frissons au milieu des bois, ou simplement pour la cueillette, selon les époques, de noisettes, de jonquilles, mais aussi celle de mûres avec la ferme intention de les ramener à nos mères respectives afin qu'elles nous fassent de la gelée. Bien sûr, nous ne prévenions personne. Discrètement, nous prenions une timbale dans le placard et partions d'un pas décidé. Seulement, si la route descendait à pic pour aller aux mûriers, il fallait la remonter. Le retour nous prenait une petite heure à pied. Résultat, une fois arrivés au village, nous avions la bouche et les mains toutes rouges, et les timbales vides. Et de gelée, jamais nous n'en vîmes un seul pot. Des explications, nous devions en donner. Bizarrement ma mère ne se fâchait pas. Bien au contraire, chaque fois, elle en riait. Je pense, aujourd'hui, qu'elle se moquait. Non ?
Mais le temps a passé. Entrée au collège, et j'étais toujours ... Bouzou.
Maman, je ne suis plus un bébé. Arrête de m'appeler comme ça.
Peut être, peut être, mais pour moi tu seras toujours mon petit Bouzou.
... Je vous rassure, elle a fini par comprendre mais je devais bien avoir 14 ou 15 ans.
Il était temps !
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